J’ai plein de centres d’intérêt dans la vie, qui auraient pu faire l’objet d’un blog. D’ailleurs, le Nottilus n’était pas censé devenir un blog beauté. Alors pourquoi faire un blog sur tous ces machins colorés, qui en plus de me faire passer pour une cruche (que je suis sous bien des angles) me prend beaucoup de temps.
Alors, tout d’abord, j’aime ce que je fais. Je ne vais pas non plus être de mauvaise foi, je fais cela parce que je prends du plaisir à parler pinceaux et machins du genre. Je sais que ça va faire style la fille qui se trouve des excuses et essaye par la même occasion de se faire passer pour une « artiste » (que je ne suis pas et je m’en tape), mais j’aime bien regarder des bodypainting (peintures sur corps souvent monumentales) et des ouvrages bien plus travaillés que ce que je fais ici. J’aime bien proposer des choses plus artistiques que mes récents travaux, mais j’ai pas le temps de passer deux heures à me maquiller, à prendre des photos, à me démaquiller etc etc… Bref, conclusion du paragraphe : j’aime ça et je compte bien prendre une voie plus expérimentale.
Mais voilà, il y a également d’autres raisons qui me poussent à m’intéresser au maquillage. Ce dernier est extrêmement ancien : de tous temps les femmes (et les hommes) ont peint leur visages et leurs corps, pour une raison simple. Le maquillage a une influence sociale certaine. Ca me fait mal aux entrailles de le dire ainsi, parce que ça ne correspond pas à mon idéal des relations humaines, mais mon vêtement et mon maquillage altèrent sensiblement la perception que les personnes ont de moi. D’horrible furie aux traits patibulaires, je me retrouve presque « présentable ». Quoiqu’on en veuille, on nous jugera toujours au premier abord sur notre tronche. Pas seulement dans un entretien d’embauche, mais même pour nous adresser la parole pour nous demander l’heure. D’une part je paraitrai sans doute plus attirante, au sens propre, mais en plus, en « prenant soin de moi », je montrerai à ce fameux autre que je le respecte ; du moins, après avoir eu ma longue période de rejet de féminité intempestif, c’est ainsi que je conçois les choses. De toute façon, je n’invente rien, mais j’ai jugé utile de vous raconter cela.